Les domaines de recherche des membres du laboratoire SPHERE se situent à la rencontre des sciences, de la philosophie et de l’histoire.
Notre unité a pour spécificité d’étudier tous les savoirs et toutes les pratiques scientifiques (astronomie, biologie, chimie, logique, mathématiques, médecine, physique, philosophie naturelle, épistémologie des sciences, etc.) tant d’un point de vue historique que philosophique, sur toutes les périodes, de l’Antiquité à nos jours, et dans toutes les aires géographiques, culturelles et linguistiques.
Pour ce faire, l’ensemble des méthodes issues des sciences humaines et sociales sont testées et appliquées aux contenus philosophiques et scientifiques des textes et autres documents issus des pratiques savantes. Cette ouverture, la plus grande possible, à diverses méthodologies de la recherche s’accompagne du souci constant de ne pas négliger la technicité intrinsèque des activités scientifiques, quels que soient le lieu, l’époque et les acteurs qui les ont produites. Aussi, les recherches menées à SPHERE ne s’arrêtent-elles jamais à la seule histoire sociale ou institutionnelle des savoirs, mais s’attachent toujours à éclairer les contenus scientifiques et philosophiques en mêlant analyse conceptuelle et contextuelle.
L’étude des textes occupe une place centrale dans les travaux menés à SPHERE, en particulier ceux fondés sur des sources anciennes, médiévales et modernes (chinoises, sanskrites, sumériennes, akkadiennes, grecques, latines, arabes, hébraïques, persanes, ainsi que toutes les langues vernaculaires des savoirs scientifiques) qui demandent un travail philologique, d’ecdotique, d’édition critique, de traduction et d’humanités numériques qui constitue le cœur de l’activité de nombre de nos membres.
Cependant, certains membres manifestent un intérêt pour les savoirs incorporés, les techniques, les instruments, la réitération d’expériences.
Par ailleurs, les travaux menés dans notre laboratoire portant sur des périodes plus récentes, parfois très contemporaines, nécessitent l’usage d’autres méthodes, plus analytiques ou relevant d’enquêtes qualitatives et/ou quantitatives.
Une certaine idée de la rigueur historique a parfois favorisé des recherches très localisées dans l’espace et dans le temps, construisant ainsi des cloisons artificielles entre différentes cultures et époques. Une de nos ambitions communes est d’éviter de tels cloisonnements afin de mettre en place des outils pour une histoire globale des sciences. Nous sommes en particulier convaincus que l’étude des diverses circulations de savoirs depuis l’Antiquité, sur l’ensemble de la planète, éclaire des problématiques plus contemporaines en histoire et philosophie des sciences, mais aussi dans les domaines de l’éthique et de la politique.
Le laboratoire SPHERE comprend des chercheuses et chercheurs CNRS, des enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs de plusieurs structures (Université Paris Cité, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, École supérieures de physique et de chimie).
L’unité accueille en outre un grand nombre d’enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs venant d’autres universités et établissements à l’étranger. Cette intégration dans le monde de l’enseignement est essentielle pour le déploiement de nos activités et nous sommes très attachés à la formation et par la recherche.
Nous avons par ailleurs l’ambition d’inscrire nos activités au cœur de la société. En plus d’expertises auprès des politiques publiques, nous développons des activités dans le domaine de la valorisation et de la médiation scientifique grâce à l’organisation d’expositions, de recherches participatives, de séminaires de formation. Les membres du laboratoire sont donc ouverts à toutes les propositions de partenariats qui pourraient émaner d’acteurs non académiques.
