Thématiques de recherche
Responsable
C. LEFEVE Céline
Chercheurs, Doctorants, Post-doctorants
- F. BRETELLE-ESTABLET
- CO. DORON
- K. VERMEIR
Plusieurs membres de l’axe Histoire et philosophie de la médecine ont exprimé le souhait de voir leurs recherches se fédérer dans un thème particulier : « médecine et gouvernement », qui interroge la manière dont la médecine peut être décrite comme un ensemble de techniques et de pratiques de gouvernement (gouvernement de soi et gouvernement des autres), inscrite dans des rationalités de gouvernement particulières, et occupant un rôle politique parfois considérable ; et comment, d’autre part, elle fournit et a fourni tout un ensemble de savoirs visant à connaître et gouverner individus et populations. Dans ce cadre, plusieurs thèmes seront abordés :
- Concepts et pratiques médicales dans une rationalité néolibérale.
- Race et médecine.
- Le rôle du savoir aliéniste dans l’analyse des capacités morales et civiles au XIXe siècle.
- Décider en incertitude : enjeux éthiques, épistémologiques et sociaux de la médecine génomique
- Concepts et pratiques médicales dans une rationalité néolibérale. Dans la continuité de ses recherches antérieures, G. Lachenal ouvrira un chantier sur l’histoire et l’anthropologie de la santé mondiale envisagée comme une forme néolibérale et transnationale de biopolitique, par l’élaboration de projets collectifs en collaboration avec des chercheurs du Sud (Afrique en particulier). C.O Doron souhaite, quant à lui, approfondir les études qu’il a engagées sur l’histoire du concept de « santé mentale » comme élément d’une psychopolitique, portée par diverses organisations internationales comme l’OMS, à partir des années 1940-1950. E. D’Hombres explorera, enfin, la portée et la signification du thème de médecin de soi-même dans ses déclinaisons anciennes et modernes (automédication), et éprouvera la perméabilité de ces dernières aux formes de gouvernance économique et politique d’inspiration néolibérale (gouvernement de soi-même, auto-entrepreneuriat).
- Race et médecine. C.O Doron prolongera les études historiques et actuelles qu’il a menées sur la manière dont la médecine a réélaboré et mobilise la notion de « race » depuis 1945. L’objectif est de renforcer la coopération internationale (notamment avec l’UFMG et la Fundação O. Cruz) et nationale (notamment avec le CERMES-3) et d’organiser séminaires et journées d’études sur ce thème.
- Le rôle du savoir aliéniste dans l’analyse des capacités morales et civiles au XIXe siècle. C.O Doron souhaite ouvrir un chantier autour de l’histoire de l’expertise médico-légale en matière civile, à propos des capacités, dans l’aliénisme français au XIXe siècle et plus largement autour de la notion de « capacité », si essentielle aux pratiques de gouvernement dans la 1ère partie du XIXe. Cette recherche s’inscrit aussi en liaison avec le thème 4 de l’axe Histoire et philosophie de la médecine.
- Décider en incertitude : enjeux éthiques, épistémologiques et sociaux de la médecine génomique. M. Gaille souhaite reprendre les questionnements, issu de travaux antérieurs sur le désir d’enfant, le diagnostic prénatal orientant vers un diagnostic de maladie génétique et l’interruption thérapeutique de grossesse, pour développer des recherches sur l’information médicale délivré en contexte de savoir incertain, en partant du diagnostic prénatal et de ses évolutions contemporaines, notamment à travers le recours banalisé aux tests génétiques. C.O Doron prolongera dans le même sens les collaborations qu’il a initiées avec l’Institut Imagine sur le problème de l’incertitude en médecine génomique.
Membres
Responsable
CO. DORON
Chercheurs
- D’HOMBRES Emmanuel
- GAILLE Marie
Cette thématique réunit une dizaine de chercheurs qui entendent poursuivre, dans des projets collectifs ou à titre personnel, une partie de leurs recherches sur les questions des rapports entre environnement, santé et maladie. Comme par le passé, deux principaux projets se dégagent. Le premier s’intéresse à approfondir la dimension historique et philosophique du rapport environnement-santé. Comptant des spécialistes de zones géographiques variées pour des périodes historiques différentes, les chercheurs impliqués dans cet axe de recherche peuvent fournir le matériau nécessaire pour élaborer, dans les prochaines années, une étude comparatiste. La richesse et la volonté commune de questionner une grande variété de périodes (surtout les moins étudiées actuellement, comme la période médiévale) et les zones géographiques non européennes permettent de reposer la question des ruptures survenues dans le rapport Homme/Environnement. Un second projet réunit plusieurs chercheurs travaillant aux liens entre santé et environnement dans un cadre scientifique et social nouveau, ouvert par les découvertes médicales et les nouvelles divisions territoriales de pouvoir politique, au fil du XIXe siècle.
Le premier projet s’intéresse à approfondir la dimension historique et philosophique du rapport environnement-santé. Comptant des spécialistes de zones géographiques variées pour des périodes historiques différentes, les chercheurs impliqués dans cet axe de recherche peuvent fournir le matériau nécessaire pour élaborer, dans les prochaines années, une étude comparatiste. La richesse et la volonté commune de questionner une grande variété de périodes (surtout les moins étudiées actuellement, comme la période médiévale) et les zones géographiques non européennes permettent de reposer la question des ruptures survenues dans le rapport Homme/Environnement. Merhnaz Katouzian-Safadi abordera les textes médiévaux dans une perspective historique et en rapport avec la pensée scientifiques sur ces thèmes. Elle recherchera au cours de l’histoire, l’apparition de concepts nouveaux sur les rapports avec l’environnement et la restructuration des savoirs anciens sur le milieu. Florence Bretelle-Establet poursuivra son travail sur l’étude des liens perçus entre environnement et santé en s’intéressant tout particulièrement au discours des médecins écrivant depuis les marges méridionales de la Chine, au sujet d’une entité polysémique, le gu, « poison, empoisonnements, magie noire », qui, comme le zhang « miasmes », est depuis toujours rattaché aux terres méridionales. Marie Gaille aimerait mener à bien des travaux qu’elle vient d’engager et qui relèvent de l’effort de proposer une conception de la santé qui incorpore la dimension « ancrée » de l’être humain (dans un milieu de vie) dans l’histoire de la philosophie et de ses relations avec la médecine issue du corpus hippocratique et de la pensée aristotélicienne. A partir d’une mise en perspective historique, elle propose de mettre en évidence différentes propositions pour articuler santé et milieu de vie, et enfin, d’explorer la catégorie de « bien-être » sous l’angle de la relation au milieu, catégorie dans un rapport complexe et polémique avec celle de santé. Anne Marie Moulin, dans le cadre de ses réflexions sur vérité et histoire de la médecine, voudrait examiner le manuel d’hygiène composé en arabe sous la direction de Clot, directeur de l’école de médecine du Caire à sa fondation en 1828, et montrer l’association d’une approche anti-contagionniste des épidémies en Egypte avec un renouvellement des rapports entre les hommes et leur environnement au milieu du 19e siècle, ce qui est un bon moyen d’intégrer l’Orient dans l’Occident au 19e siècle et la médecine moderne dans la tradition léguée par le Moyen-Age.
Un second projet réunit plusieurs chercheurs travaillant aux liens entre santé et environnement dans un cadre scientifique et social nouveau, ouvert par les découvertes médicales et les nouvelles divisions territoriales de pouvoir politique, au fil du XIXe siècle. Gabriel Gachelin propose ainsi de poursuivre son travail sur la maladie de Chagas en étudiant les archives personnelles de Chagas pour la période 1915-1925, période pendant laquelle il a été suspecté d’avoir majoré l’importance d’une maladie vécue comme anecdotique par les médecins brésiliens. Valérie Chansigaud souhaite poursuivre ses recherches en étudiant plus spécifiquement la question de l’histoire de la notion de résistance (des insectes aux pesticides, des bactéries aux antibiotiques), de la diffusion dans la société de ces questions, du rôle des connaissances et de l’ignorance, de ce que révèle le parallèle entre deux problématiques impliquant des acteurs différents. Guillaume Lachenal poursuivra ses recherches sur l’histoire de l’émergence des épidémies de VIH et de VHC en Afrique, à la croisée de la virologie, de l’histoire sociale et de l’histoire de l’environnement, dans le cadre de plusieurs ANR qui sont encore en cours.
Membres
Responsables
- F. BRETELLE-ESTABLET
- M. KATOUZIAN-SAFADI
Chercheurs, Doctorants, Post-doctorants
- V. CHANSIGAUD
- G. GACHELIN
- M. GAILLE
- AM. MOULIN
- A. ROBERT
On se propose ici d’approfondir l’histoire de la pensée médicale, le rapport de la médecine aux techniques, ses modèles épistémologiques, leurs effets en termes de prise en charge, en particulier dans les champs des maladies chroniques, des situations de handicap et des neurosciences. Ces champs ont de multiples points de rencontre : sur le versant de la pathologie, ils renvoient à des maladies ou des déficiences qu’on ne sait pas guérir, et avec lesquelles on vit de façon durable. L’histoire des neurosciences elle-même éclaire de façon fondamentale le questionnement sur la prise en charge de maladies neuro-dénégératives. Ces points de rencontre se sont concrétisés notamment dans le projet ANR NormaStim, à cheval sur la période bilan et la période prospective du Rapport quinquennal. Cette thématique permettra aussi, dans cette perspective épistémologique, de s’intéresser à la manière dont des savoirs expérientiels se constituent en vis-à-vis de ce savoir scientifique, tout en mettant l’accent sur les aspects méthodologiques et la recherche. Enfin, c’est notamment à partir de cette thématique que les liens avec la thématique transversale « Histoire culturelle et interdisciplinaire des techniques » (nouvel axe 5) pourront être développés, avec la perspective d’un colloque organisé conjointement et unissant les angles d’approches des deux thématiques : « cerveau et techniques : perspectives historiques et épistémologiques ».
Cette thématique réunit ainsi en premier lieu une série de recherche sur l’histoire des savoirs sur le cerveau et le statut du cerveau dans la vie humaine, en lien avec d’autres travaux inscrits dans l’Axe relatif aux sciences de la vie. Dans les champs de la thérapeutique, de l’histoire et l’épistémologie des sciences du cerveau, Jean-Claude Dupont continuera ses recherches sur l’histoire du médicament, de la stimulation cérébrale et de la neurochirurgie afin d’approfondir les modèles de construction de théories du remède d’un point de vue technique et épistémologique. Puis Céline Cherici, en cours de préparation d’une HDR, poursuivra ses travaux sur l’histoire et l’épistémologie du concept de cerveau électrique du XVIIIe au XXe siècle.
Elle accueille également une série de travaux sur le savoir médical, ses frontières, ses modes de patrimonalisation et son iconographie. Céline Cherici développera un travail sur la signification et l’importance des images du corps à travers l’histoire et depuis la Renaissance, elle prolongera un mouvement épistémologique initié il y a déjà quelques temps sur l’histoire des images du corps en général et du cerveau en particulier. Marie Gaille poursuivra sa recherche sur le savoir médical dans une direction contemporaine et historique : d’une part, dans le prolongement du projet ANR NormaStim, sur l’émergence d’un savoir expérientiel de la maladie chronique et ses effets sur la pratique médicale ; d’autre part, la poursuite de la recherche sur la pensée médico-philosophique de Cabanis et l’enjeu de la séparation de la philosophie et de la médecine. Gilles Barroux engage une HDR sous la supervision de Marie Gaille qui nourrit la recherche sur l’histoire de la médecine et les frontières de la pensée médicales, sur le sujet de l’éclectisme en médecine au 18e siècle. Lucia Candelise continuera à travailler sur la diffusion des pratiques médicales chinoises en Europe en se concentrant sur les patients et la société civile plus large. Elle poursuivra également son travail autour de la patrimonialisation des savoirs médicaux. Au cours de l’année 2018 elle souhaite ouvrir un nouveau chantier de travail sur une recherche interdisciplinaire, entre l’histoire sociale, l’anthropologie médicale et l’anthropologie filmique. Enfin, Olivier Doron s’intéressera à l’histoire des concepts de « capacité » en psychiatrie et notamment à l’histoire de l’expertise psychiatrique en matière de capacité civile au XIXe - et donc de la notion de "capacité", qui croise celle du handicap.
Ce travail fait le pont avec le troisième volet de cette thématique, relatif aux situations de handicap et à la prise en charge des maladies chroniques et neuro-dégénératives. Il sera, au début du prochain quinquennal, nourri par les prolongements du projet ANR Normastim sur la prise en charge de la maladie de Parkinson par stimulation cérébrale profonde. Sur ce volet du rapport à la technique, il faut aussi noter la participation de SPHERE au projet de GDR "Réparer l’humain" en cours d’évaluation auprès du CNRS. Les travaux de Philippe Bizouarn sur les aspects anthropo-techniques et éthiques du cœur artificiel s’inscrivent dans cette perspective. Ce volet est aussi enrichi par 3 travaux doctoraux encadrés par Marie Gaille : ceux de César Meuris, Agathe Camus et Mathilde Lancelot, l’un en travaillant sur la construction de la capacité d’autonomie dans le contexte de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, l’autre sur la décision en espace médical contraint et enfin, la troisième sur les enjeux épistémologiques et anthropologiques de la prise en charge par stimulation cérébrale profonde.Enfin, les recherches d’Alain Leplège s’inscrivent dans le cadre de collaborations interdisciplinaires (souvent internationales) autour de projets empiriques. Elles portent sur des questions qui se situent à l’interface de la réflexion méthodologique inhérente à la recherche scientifique et de la clarification conceptuelle informées par l’Histoire et la Philosophie des sciences. L’accent est mis sur les problèmes méthodologiques et épistémologiques posés par l’évaluation des interventions complexes en santé et la mise en place de recherches de service de santé (Health Service Research) en articulation avec les travaux menés dans le cadre de l’Equipe d’Accueil 4360 APEMAC. Il s’intéresse également aux problématiques conceptuelles, méthodologiques et éthiques qui se posent dans le champ des handicaps en général avec une attention plus particulière aux problèmes rencontrés dans le champ de la santé mentale. Il soutient le développement de recherches interventionnelles et participatives en Ile de France en association avec 4 EPSM, 11 associations gestionnaires d’établissements sociaux, sociaux médico-sociaux et sanitaires ainsi qu’une vingtaine de collègues appartenant à une quinzaine d’équipe d’accueil ou d’UMR.
Responsables
- C. CHERICI
- A. LEPLEGE
Chercheurs, Doctorants, Post-doctorants | |
G. BARROUX | JC. DUPONT |
P. BIZOUARN | M. GAILLE |
A. CAMUS | M. LANCELOT |
AL. CHABERT | C. MEURIS |
CO. DORON |
Membres
Responsable:
N. SAGE PRANCHÈRE
Chercheurs, Doctorants, Post-doctorants | |||
E. BANSARD | V. CHANSIGAUD | JB. GRODWOHL | C. MALASPINA |
G. BARROUX | C. CHERICI | C. GUILLERMAIN | C. MEURIS |
M. BEN SAAD | E. D’HOMBRES | R. HORN | AM. MOULIN |
M. BOENO | E. DANIELI | M. KATOUZIAN-SAFADI | MC. MURANO |
L. BOSSI-REGNIER | CO. DORON | K. LAMOUCHI-CHEBBI | J. RICORDEL |
P. BIZOUARN | JC. DUPONT | M. LANCELOT | A. ROBERT |
F. BRETELLE-ESTABLET | G. GACHELIN | C. LEFEVE | R. THAY |
A. CAMUS | M. GAILLE | S. LELLINGER | K. VERMEIR |
AL. CHABERT | C. GILART de KERANFLEC’H | A. LEPLEGE |