Journée d’études sur Malebranche

Organisée par Sandra Bella (Université de Lorraine, Archives Poincaré), Claire Schwartz (Université Paris-Nanterre, IREPH) et David Rabouin (CNRS, SPHère)

Journée financée par le projet ERC Philiumm
La journée sera sous format hybride. Ceux qui ne pourront as venir en présentiel pourront se connecter via ce lien Zoom

En 1970, A. Robinet publiait Malebranche de l’Académie des sciences, à la suite de son travail d’édition des Œuvres complètes de l’Oratorien (20 tomes, Vrin) dont il avait assuré la direction, et qui s’était étalée de 1959 à 1970. Au travers de manuscrits inédits portant sur les mathématiques ou la mécanique, de correspondances savantes encore méconnues, de reconstitutions de collaborations nouées entre académiciens, professeurs de philosophie naturelle et de mathématiques tous en contact plus ou moins étroit avec l’auteur de la Recherche de la vérité, c’est tout un aspect de l’activité de ce dernier, et quelque peu oublié, à qui était redonné vie grâce à ces publications : Malebranche savant, et homme de sciences.
Après la disparition d’A. Robinet et de P. Costabel, cette figure qu’ils avaient contribué à faire redécouvrir eut toutefois tendance à disparaître à nouveau des études de philosophie et d’histoire des sciences jusqu’à ces dernières années où un ensemble de travaux ont enfin permis d’évaluer certaines hypothèses, comme celle d’un « groupe malebranchiste » à l’origine de la diffusion du calcul leibnizien en France, d’un mécanisme proprement malebranchiste, et de leurs héritages au XVIIIe siècle, conduisant du reste à repenser en partie les termes d’une confrontation supposée entre science cartésienne, leibnizienne et newtonienne qui aurait structuré le champ intellectuel français du XVIIIe siècle.
Se poser la question du rapport de Malebranche aux sciences, c’est également s’interroger sur l’intégration de ces savoirs scientifiques au sein de sa philosophie : en quoi sa théorie des idées, sa métaphysique voire sa morale ont-elles pu se trouver affectées par ces derniers ? Ce sont ces différentes questions sur lesquelles nous proposons de réfléchir lors de cette journée.

Programme

• 9h15
  Introduction
• 9h30-12h30
  Catherine Goldstein (Institut de mathématiques de Jussieu-Paris Rive Gauche, CNRS, Sorbonne Université, Université Paris Cité) :
  « Nombres et combinaisons dans les cercles malebranchistes »
  Sandra Bella (Université de Lorraine, Archives Poincaré) :
  « Recevoir le calcul leibnizien : autour de Malebranche »
  Christophe Schmit (CNRS / SYRTE / Observatoire de Paris) :
  « La philosophie naturelle de Malebranche en France dans le premier XVIIIe s. : inertie, causalité, système des petits tourbillons »
• Déjeuner buffet
• 14h00-17h30
  Philippe Hamou (Sorbonne Université, Centre d’études cartésiennes et d’Histoire de la philosophie moderne – UR 3552)
  « La théorie malebranchienne de la vision et son soubassement métaphysique »
  Angela Ferraro (Université de Laval)
  « “On pourrait encore pousser davantage cette pensée”. Sur le statut épistémique de la réflexion malebranchiste autour du vivant »
  Claire Schwartz (Université Paris-Nanterre, IREPH)
  « Malebranche et l’intuitionnisme mathématique »

Lieu : Salle Mondrian 646A bâtiment Condorcet

Télécharger le programme en cliquant ce lien