PATY Michel H.L.G.

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Directeur de recherche émérite - CNRS

Thèmes de recherche :

  • Physique, Mathématique et Philosophie à l’âge classique : Ce thème correspond essentiellement à la participation à l’édition des Œuvres complètes de d’Alembert (Traité de dynamique, Essais sur la résistance des fluides), et à la rédaction de plusieurs articles et ouvrages, qui prologent mes études antérieures sur ld’Alembert et le xviii e siècle. En préparation : Livre : - Retour à d’Alembert. – Articles : Principes de la mécanique et analyse chez d’Alembert. Le point de vue conceptuel ; L’origine hydrodynamique du principe de d’Alembert (en col. avec Gérard Grimberg) ; Préfaces, découverte et signification dans les Traités scientifiques de d’Alembert.
  • Pratiques mathématiques : Approches historiques, philosophiques et anthropologiques . Cette recherche se situe dans le cadre du Groupe de travail de l’Equipe REHSEIS portant ce titre. Mes contributions porteront surtout sur la mathématisation de la physique à différentes époques, du xviii e aux XXe siècles.
  • Einstein, Poincaré, relativité et philosophie : Mes études récentes sur ce thème prolongent mes travaux antérieurs (« The Scientific Reception of Relativity in France », 1996, Einstein philosophe, 1993, et « Poincaré et le principe de relativité », 1996), notamment dans la perspective d’analyser de manière comparative les styles de recherche respectifs de ces savants, menés par des exigences propres d’intelligibilité, et ce que l’on peut dire de la création scientifique dans son rapport à la rationalité à partir de leurs travaux.
  • Le style scientifique d’Einstein dans l’exploration du domaine quantique (une conception des rapports entre la théorie et son objet), d es premières recherches en physique d’Einstein (1903-1905) à ses élaborations théoriques ultérieures (jusqu’en 1925), et aux critiques qu’il formula par la suite de l’interprétation observationnaliste dominante de la mécanique quantique. Cette direction de ses recherches correspond à une approche heuristique (en vue de caractériser des propriétés spécifiques du nouveau domaine de la physique des quanta), en contraste avec son approche fondamentale du domaine du champ continu (avec l’imposition de principes d’invariance). Cette manière différenciée d’aborder théoriquement les domaines de la physique en fonction de l’intelligibilité de leurs objets est caractéristique du style propre d’Einstein. L’étude systématique de la pensée et des travaux d’Einstein sur les quanta fait par ailleurs l’objet d’un livre terminé depuis quelque temps, Einstein, les quanta et le réel, qui constitue le second volet d’ Einstein philosophe (1993), et que j’espère faire paraître prochainement.
  • L’intelligibilité du domaine quantique. : Je regroupe sous ce titre l’ensemble d’une douzaine d’études préparées depuis quelques années (dans le prolongement de mon livre La Matière dérobée, 1988), sur la manière dont il est possible aujourd’hui de comprendre non seulement le domaine quantique (compréhension au premier degré fournie par la théorie), mais (au second degré) la représentation théorique elle-même qui nous en est donnée, sans ajouts de signification extérieurs, tels que les interprétations « philosophiques ». Les concepts quantiques peuvent être compris selon l’immanence du domaine de phénomènes et d’objets qu’ils servent à décrire, et qu’en fait ils décrivent au sens propre : ils constituent de véritables concepts et grandeurs physiques au sens plein du terme, car ils suffisent à établir la spécificité propre de ce domaine (ses traits irréductibles au domaine classique). Cette « interprétation directe » suppose essentiellement une extension du sens de ce que l’on entend classiquement par « grandeurs physiques » (extension aux « fonctions d’état » et aux opérateurs, par-delà la signification trop restrictive de « grandeurs à valeurs numériques »). Elle correspond de fait à la pratique actuelle des physiciens du domaine quantique, qui « pensent » effectivement selon les modes propres de ces concepts théoriques, qu’ils font opérer sur leurs dispositifs expérimentaux qui provoquent (suscitent et produisent) les phénomènes et les analysent. Ceci bien qu’ils en restent généralement, dans leur épistémologie explicite, à l’expression traditionnelle des questions d’interprétation (qui reste très en-deçà de leur « pensée pratique »).
  • Cosmologie et flèche du temps physique. Le cours du temps. Temps physique et temps cosmologique. Irréversibilité. La réciprocité entre le temps et les phénomènes. Critique de la conception du temps dans le modèle d’Univers de Gödel : caractérisation d’univers physiquement possibles.
  • Pensée symbolique, intelligibilité rationnelle, création scientifique. : C’est le thème actuellement dominant de mes recherches. Je l’ai abordé en premier lieu à partir du problème de la création scientifique (la connaissance scientifique considérée comme activité créatrice) tel qu’on peut le caractériser philosophiquement (comment la création scientifique est-elle possible ?). L’étude de ces conditions de possibilité m’a amené à examiner la diversité des formes de rationalité, suivant les disciplines et les époques, et leur variabilité. Une amplification de la rationalité s’avère nécessaire pour qu’il soit possible de penser l’auparavant impensable, c’est-à-dire le nouveau. De là j’ai été amené à caractériser le rationnel, non comme essence, mais par sa fonction de mise en rapport pour comprendre, c’est-à-dire en vue de l’intelligibilité. Je suis donc parti de l’épistémologie et de la philosophie des sciences avec l’ensemble de textes qui constituent La raison créatrice et le problème des fondements de la connaissance , pour en arriver à une approche philosophico-anthropologique (dont je poursuis l’investigation) de la Fonction de rationalité et de sa genèse. Mais la fonction de rationalité implique (notamment, sous l’angle du rapport objet-sujet), sa mise en condition avec d’autres dispositions de la pensée, ainsi qu’avec les liens intersubjectifs et sociaux (ce qui requiert une approche interdisciplinaire avec l’aide de plusieurs sciences humaines, histoire, sociologie, anthropologie, psychologie et sciences cognitives). Il ne sera possible ici que d’en esquisser certains éléments et directions. Les deux développements s’éclairent de manière plus fondamentale si on les place dans la perspective réflexive de la pensée symbolique. Ainsi, dans son organisation actuelle, cette recherche se présente en trois parties : 1. La Connaissance scientifique comme pensée symbolique. - 2. Création scientifique et rationalité . - 3. La Fonctionde rationalité : genèse, diversité et unité.

Quelques publications (2004-2004)

Communications

Gestions de la recherche

Enseignements et directions de thèse

Diffusion des connaissances

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